mercredi 10 septembre 2008

SAMEDI 20 SEPTEMBRE 2008

Atelier et scène slam avec Papa Suriano, organisé par l'association Energie slam avec le soutien des associations Ecrit-Plume et Underground.

Atelier 14h/17h : jeux d'écriture, de rythmes et d'improvisations. Animé par le musicien slameur Papa Suriano.
Réservation : Sylvie : 06 10 40 25 61

Scène ouverte à 20h30 : Monter sur scène, dire un texte, avec ou sans musique, avec ou sans accessoire... suivant la formule maintenant consacrée : « un poème dit, un verre offert »
« Le slam est une école de la convivialité et du plaisir de l'échange. Citoyens que nous sommes, écrire et dire un message à d'autres humains permet de se découvrir et de communiquer, de se rappeler que nous sommes ensemble. Parler... Jouer....Slamer... du verbe qui fait avancer. »

Papa Suriano est passionné d'écriture et de musique. Auteur-interprète, il fait partager cette passion aux plus jeunes lorsqu'il redevient éducateur. Ses textes évoquent avec tendresse la condition humaine. Son engagement ne se limite pas à l'écriture, puisqu'il s'implique aussi dans des actions de solidarité, notamment pour les enfants de Madagascar.



CREP DES LICES - TOULON

vendredi 1 août 2008

LES JO? QUELLE MASCARADE!

Un petit rappel de l'actualité sportive parce que ça sert aussi à ça le slam : PRENDRE POSITION. (article mis en ligne sur le site RFO.fr le 21 Juillet 2008)

Jeux Olympiques : Les bars de Pékin interdits aux Noirs !
Selon le South China Morning Post, un quotidien de Hong Kong, le Bureau de la sécurité publique de Pékin a donné l'ordre aux bars de la ville d'interdire l'accès aux Noirs et aux Mongols durant les J.O. Une information démentie par les autorités.

La ville de Pékin envisage-t-elle de remettre l’apartheid au goût du jour ? Les faits qui suivent relèvent en effet de la discrimination institutionnelle. A moins de trois semaines de l’ouverture des Jeux, après les épisodes de la flamme olympique et la controverse liée à la situation des droits de l’homme dans ce pays, la Chine n’avait pas besoin de cette nouvelle polémique.
Noirs et Mongols « socialement indésirables » Selon un article du South China Morning Post du 18 juillet, repris par le site Internet de Courrier international, les autorités locales de Pékin ont donné l’ordre aux bars de la ville de ne pas servir les Noirs et les Mongols, déclarés « socialement indésirables » pour l’occasion. Cette disposition concerne les établissements du centre de la capitale et plus particulièrement ceux du district de Sanlitun, un quartier où sont situés la plupart des bars occidentaux.

D’après les témoignages des propriétaires de bars recueillis par le South China Morning Post, des agents en uniforme du Bureau de la sécurité publique de Pékin les ont obligés à signer un document les engageant à ne pas laisser pénétrer des Noirs ou des Mongols dans leur établissement. L’objectif déclaré des autorités est de lutter contre le trafic de stupéfiants et la prostitution... Des « spécialités » noire ou mongole, sans doute ? Il a quelques mois déjà, rappelle le journal, une opération policière avait visé les Noirs du district de Sanlitun et une boîte de nuit fréquentée par des prostituées mongolienne avait été fermée.

Concerts et soirées dansantes interrompues Les instructions ne se limitent pas seulement à l’interdiction des bars aux Noirs et aux Mongols. Les propriétaires de bars ont dû également s’engager à interrompre certaines activités durant les Jeux, tels les concerts ou les soirées dansantes. Ordre a été donné aux bars et restaurants de Sanlitun de retirer tables et chaises de leurs terrasses pour « empêcher que trop d’étrangers ne s’installent », afin « d’éviter des bagarres », selon un restaurateur. Les établissements de Pékin qui pourront rester en activité devront néanmoins fermer à 2 heures du matin et veiller étroitement à la sécurité, selon le South China Morning Post. Un patron de bar a déclaré au quotidien que « les officiels m’ont dit d’informer mes clients qu’ils devront tout le temps avoir sur eux leur passeport ou leur carte d’identité ».

Ces dernières semaines, des descentes inopinées de police ont eu lieu dans de nombreux établissements et la rumeur court que tous les bars situés dans un périmètre de 2 km autour site olympique devront fermer durant les Jeux. Les propriétaires d’établissements ayant signé les engagements élaborés par les autorités ont pu garder les doubles correspondants, sauf ceux relatifs aux dispositions concernant les Noirs et les Mongols, pour éviter que leur divulgation entraîne des accusations de racisme à l’égard de la Chine.

Démenti de Pékin Lundi soir, l’agence de presse chinoise Xinhua a rapporté que Pékin démentait les informations du South China Morning Post selon lequel les autorités de la capitale mettent actuellement en oeuvre des mesures discriminatoires envers les Noirs et les Mongols. « Cet article est sans fondement, nous l’avons vérifié avec le Bureau municipal de la sécurité publique », a déclaré dans un communiqué le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Liu Jianchao. « Les départements de la sécurité publique de Beijing, dont le poste de police de Sanlitun, n’ont jamais demandé aux bars de refuser de servir les consommateurs originaires de certains pays ou régions », a affirmé le porte-parole, en précisant que les bars de Sanlitun et des autres quartiers continuaient de servir les étrangers comme d’habitude

jeudi 24 juillet 2008

PROVERBE CHINOIS



"Le fond du coeur est plus loin que le bout du monde."

lundi 21 juillet 2008

ENFERME


Je suis prisonnier d'un corps qui ne m'appartient plus.
Je suffoque, je hurle, j'invoque le Dieu Suprême,
Pour qu'il me prenne et m'emmène
Dans un monde où "JE" signifie "ETRE".
Le mot conscience prend sens.
Sans sensibilité aucune, je suis sens dessus dessous.
Derrière cette apparence sans vie, mon esprit s'affole.
Je suis épris de l'envie de mettre fin à cette existence
Qui n'a de sens que pour ceux qui m'aiment.
Même s'ils savent que rien ne me ramènera à eux,
Ils conservent mon enveloppe corporelle,
Ignorent l'existence de ce monde parallèle
Où erre mon âme écartelé entre la Vie et la Mort.
Ils s'octroient le droit de décider de mon sort,
Une sorte d'ajournement indéterminé qui mine mon moral.
Leur moralité est doûteuse.
Ils veulent me préserver d'une fin
Qu'eux seuls appréhendent.

Et moi... Et moi...

J'ai mal et je ne peux pas crier,
Je pleure et aucune larme ne témoigne ma douleur.
J'ai peur et je ne tremble pas.
Je suis ou plutôt je ne suis plus
Car de corps je ne possède plus.
J'me dis tout bas
- Alors que je pourrais le dire tout haut,
Ma bouche n'émettant aucun son,
Frontière de tous ces mots
Qui tentent de fuir un cerveau embrumé
Par des pensées morbides qui devraient me donner mal au bide
Mais je ne ressens plus rien -
J'me dis tout bas
"Libérez moi!"

Je suis enfermé dans ce corps qui telle une camisole
M'isole du reste du monde
Je m'agite, bouscule cette prison organique.
Mon état léthargique est éternel.
J'aimerais en finir
Mais je ne peux que subir.

Cinq syllabes,
Cinq syllabes nous séparent :

TE-TRA-PLE-GI-QUE

Nique cette vie qui m'enchaîne dans ce lit!
Nique cette société qui refuse l'euthanasie!
Mon sort est entre les mains de la Mort qui se cache
Et qui ne sort que lorsque je dors.
Si je me réveille, je l'aperçois qui m'observe
Et qui veille à ce que mon état ne s'améliore pas.
Elle s'approche parfois et sa faux me frôle.
Elle rigole car elle sait que j'aimerais lui arracher des mains.
J'ai tenté maintes fois.
La Mort se joue de moi.
Est ce une partie de Poker entre Elle et Lui?
Dieu! Laissez là gagner,
Laissez moi quitter ce corps orphelin
De son âme, laissez moi décider de la fin de mon existence
Qui n'a plus aucun sens.

lundi 30 juin 2008

INSPIRATION

J'ai allumé de l'encens et mis du bon son
Pour trouver l'inspiration.
Je me mets en condition
Mais malgré toute ma concentration,
Point de composition.
J'évite les vociférations,
Me rapelle mon admiration pour l'écriture,
Ma vocation.
Inspiration, expiration.
Inspiration, expiration.
Je reprends mon crayon et tente à nouveau une création.
Mais il n'y a aucune cohésion
Entre les mots que je gribouille avec hésitation.
Je ferme les yeux, espérant la libération,
Une influence révélatrice qui serait salvatrice.
Malgré mes ruminations,
J'évite de me soustraire à la facilité : l'abdication.

En pleine déperdition d'inspiration,
Je me permets une petite récréation.
J'écoute à fond Mickael Jackson
Pour me donner de la motivation.
Je danse, chante, hurle jusqu'à exténuation.
Le temps? J'en perds toute notion.
Le visage perlé par la transpiration,
Je tente de reprendre ma respiration.
Je m'assois, espérant la concrétisation
De toutes les idées restées en gestation
Dans mon cerveau en ébulition.

Et là c'est la révélation.
Ma main écrit plus vite que ne lui dicte
Mon esprit en éruption.
Je noircis des pages et des pages avec délectation.
Je suis en transe, totale tranformation.
Inespérée est cette inspiration.
Je m'arrête brusquement en exaltation
Et relis ce que je viens d'écrire avec application.
Je découvre stupéfaite le fruit de ma passion :

UNE PARTITION

dimanche 22 juin 2008

INDE



J’ai allumé la télé l’autre soir.
Il était plus de 20 heures il faut croire
Car PPDA enchaînait déjà les reportages d’ici et d’ailleurs,
Parlait de tous les malheurs qui secouaient le monde.
Soudain, des visages féminins, des visages indiens.
Subjuguée par la fragilité de leur regard si profond
Qui provoquait en moi de la compassion
Alors que je n’avais aucune idée du sujet abordée,
J’augmentais le volume de la télé.
La voix du journaliste devint audible.
Ce que j’entendis était horrible !

Ces femmes magnifiques, ces femmes manipulées
Etaient toutes rassemblées devant des pseudos hôpitaux.
Elles allaient subir une intervention chirurgicale sur leurs parties génitales.

De quoi s’agit-il vous demandez-vous.
Je vous explique.
Dans cette zone aride où l’eau est une denrée rare,
Tout est mis en œuvre pour freiner la natalité dans le but
D’éradiquer la pauvreté.
La solution trouvée, solution irréversible :
Retirer les ovaires de ces femmes indiennes.

Pour qu’elles acceptent de subir cette intervention sans poser trop de questions
On leur promet quelques pièces.
12 € a dit le journaliste.
C’est tout, murmurez-vous.
Oui. Mais c’est TOUT pour elles car 12€ ça change tout en Inde.

Elles se retrouvaient alors dans une salle d’opération
Qui ressemblait plus à un abattoir.
Les mesures d’hygiène, ils semblaient ne pas les connaître il faut croire.
Travail à la chaîne :
OPERATION – COMPENSATION –MAISON.
Epuration d’une classe sociale à qui on ne fait pas part
Des moyens de contraception.
Pas le temps de s’émouvoir sur le sort de ces parias.

Si j’ai écrit ce texte
C’est parce que la situation de ces femmes m’a vraiment touchée.
Les images diffusées sont encore ancrées dans ma mémoire.
Je vous demande seulement en lisant ces quelques mots d’avoir une pensée pour elles.
Le pouvoir spirituel ?
J’ai la naïveté d’y croire.
Aussi, j’ose espérer que l’espoir puisse les atteindre au moment même
Où la peine que je ressens, vous la ressentez aussi.

samedi 21 juin 2008

« Le bonheur vient de l’attention accordée aux petites choses de la vie. Le malheur, de la négligeance de ces petites choses. »

vendredi 20 juin 2008

ADOLESCENCE

Je me réveille encore une fois
Avec ce nœud au ventre qui me foudroie
Le pire ! C’est que je ne sais même pas pourquoi.
Une nouvelle journée s’offre à moi
Et je sais déjà qu’elle sera sans joie.
Je donne l’air de jouer les rabats joie
Pourtant je ne me plains pas auprès de ceux qui me côtoient,
Me voient souvent maladroit et mettent ça sur le compte de l’émoi.
Et moi ? Je ne les contredis pas.

Quel visage vais-je montrer aujourd’hui ?
Je suis un être apeuré par des angoisses non fondées
Et je vais donner l’image d’une personne qui se réjouit de futilités.
Je vais me fondre dans la masse de tous ces collégiens
Dont la vie ne m’inspire qu’envie
Car elle semble sans souci.

J’arbore chaque jour un sourire différent :
Sourire d’enfant, sourire poli,
Sourire charmeur ou ravageur
Pour dissimuler mes contrariétés, mes chagrins cachés.

« Bientôt quinze ans et tu te conduis toujours comme un enfant ! »

C’est ce que ne cessent de me répéter mes parents.
Et ils ont bien raison.
Déraison est mon surnom.
J’veux faire le grand et je pleure dans le noir.
C’est déconcertant de s’apercevoir que la souffrance est sans raison.

Je ferme souvent les yeux et m’adresse à l’Etre Suprême
Qui règne sur Terre et dans les Cieux :

« Dieu Seigneur ! Dites moi pourquoi ! Pourquoi a-t-il fallu que je sois moi ? Pourquoi suis-je sur cette Terre ? Je n’ai absolument rien à y faire. J’aurais aimé n’être rien. Ne rien ressentir, ne rien espérer. N’être rien. Ma vie est inutile. Je souris, je ris, je fais semblant que tout va bien alors que rien ne va. Dieu Seigneur je vous en prie. Si vous entendez mon cri, ma prière, emportez moi, emmenez-moi vers l’au-delà. »

Pour chaque moment de bonheur, la proportion de malheur est d’un pour dix.
C’est un indice officieux inventé par moi-même.

L’adolescence joue tout sur l’apparence.
L’âge mais aussi le visage sont ingrats.
Protubérance d’acné qui entraîne les railleries
De ceux qui sont épargnés.

Sourires figés pour dissimuler le mal qui me ronge
Et surtout pour éviter de voir rouge.
J’attends d’être seul pour craquer car un Homme ça ne pleure pas.

Et ma voix qui ne mue pas,
Et mon corps si frêle.
Freluquet, je joue à l’effronté pour ne pas avoir à affronter le regard des autres.
J’attaque les plus chétifs avant d’être touché.
C’est impératif ! L’adolescence, c’est la jungle.
La peur de se faire épingler fait qu’on anticipe les moqueries
Dont on pourrait être l’objet.

Au risque de devenir cinglé je joue au jeu de l’autodérision.
Les autres trouvent ça marrant !
Ils rient avec moi au lieu de rire de moi.
Ca change tout.
Le burlesque n’empêche pas que ça me blesse
Car je sais la part de vérité concernant ma beauté.

J’ai quatorze ans.

Tout en me préparant,
Je regarde mon reflet dans le miroir et tente d’apercevoir un quelconque attrait.
Rien n’attire mon regard.
Un nez biscornu, des lèvres charnues…
Aime toi et les autres t’aimeront certifie l’adage. Ils doivent me détester.

La gorge nouée, je tente de ne pas pleurer. En vain.
Je me convaincs que le vilain petit canard que je suis
Se transformera en cygne.
Mais pour l’instant, aucun signe d’embellissement.

Je fixe à nouveau mon reflet.
Mes yeux sont embués de larmes.
J’ouvre avec fracas l’armoire à pharmacie
Et dans un grand vacarme je m’empare des somnifères
Que j’avale d’un trait d’un seul.
Je réalise aussitôt la gravité de mon geste
Dicté par la détresse.
Je n’entends plus que le battement de mon cœur qui s’emballe.
La terreur m’envahit.

« Dieu Seigneur, pardonnez mon geste que je regrette du plus profond de mon être. »

Le côté obscur de ma vie s’efface, faisant place à tout ce qui l’embellit :
La complicité qui me lie à mes amis, car j’en ai tout de même,
Ma mère lorsqu’elle me sert fort dans ses bras et qu’elle me dit qu’elle m’aime,
Les câlins que m’offre ma petite sœur Kelly
Et la douceur des baisers qu’elle me donne chaque matin.
Je l’entends d’ailleurs qui m’appelle.

Quel imbécile je fais !
Je n’ai pas compris que les moments difficiles servent à nous faire apprécier
Chaque minute de bonheur qui illumine notre vie.

Je me sens défaillir.

« Maman !»

Un dernier cri de détresse tandis que je m’affaisse.
J’entends les pas de ma mère qui court jusqu’à moi.
« Sébastien !
Vite une ambulance ! Une ambulance !»
Mon père nous a rejoint un téléphone à la main.
Je sens ma mère qui me serre et qui pleure.
Tout devient flou autour de moi. Mais je m’en fou.

Ne t’inquiète pas Maman. Tout va bien maintenant.
On va s’occuper de moi.
Dieu Seigneur m’est témoin.
Je m’engage à respecter la vie, à respecter ma vie et à tout faire pour inverser l’indice officieux que je me suis inventée.

Désormais pour une journée de tristesse dix autres seront remplies de bonheur.

jeudi 19 juin 2008

C'est une belle journée !

"La plus perdue de toutes les journées
est celle où l'on n'a pas ri."

Nicolas Chamfort

mercredi 18 juin 2008

LOI DALO - Slam sur le logement

Les moulins à vent ont cessé de tourner.
Les enfants de Don Quichotte ont triomphé
De leurs ennemis jurés.
De cette victoire est entrée en vigueur
En Janvier de cette année,
Une loi honorable sur le Droit Au Logement Opposable.
Mais cette loi est-elle applicable ?

Sans domicile fixe !
Familles croupissant dans des habitations insalubres !
Familles en attente d’un logement social qui tarde à s’offrir à vous !
Familles victimes d’expulsion !
Vous êtes tous en droit d’exiger de l’Etat
Qu’il trouve une solution pour vous dénicher un toit.
Ainsi le veut désormais la loi.

Vous êtes sceptiques ? C’est compréhensible.
Vous pensez être la cible d’une ruse politique ?
Vous n’êtes pourtant pas amnésiques!
Des logements ? Il n’y en avait pas auparavant.
Tel était le leitmotiv des pouvoirs publics
Pour justifier leur incapacité à vous aider.

Et aujourd’hui, on prétend pouvoir vous sortir de votre carcan,
Grâce à des écrits officialisés par un législateur versatile !
Vous prendrait-on pour des imbéciles ?
Il n’empêche que l’espoir vous gagne.
La hargne que vous mettez pour monter vos dossiers est admirable !
Mais la paperasse vous harasse et nombreux sont ceux qui ne font pas face.

Douce France, cher pays de toute confiance,
Bercé par tant d’espérance, épargne nous ta lenteur.
Administration aux rouages rouillés qui freinent l’avancé des dossiers
Prouve-nous que l’on a tort, que ta réputation n’est pas fondée et fais des efforts
Pour aider rapidement ces mal logés !

Les demandes s’accumulent mais le ras le bol culmine.
600000 ménages sont concernés par la loi DALO.
Seuls 8000 demandes ont été déposées.
Pour quel résultat ?
491 personnes se sont vu attribuer un logement.
491 personnes !
Est-ce une farce ?
Oui c’en est une et nous en sommes le dindon.

Don Quichotte doit remonter en selle.
Les moulins à vent ont eu vent de l’attaque de ses enfants.
Ils ont feint de succomber pour mieux les biaiser.

L’heure de la revanche a sonné.

samedi 14 juin 2008

FETE DE LA MUSIQUE A TOULON



RENDEZ VOUS A 18 H AU CREP DES LICES

20 MINUTES DE SLAM VOUS SONT DEDIEES.

Une petite apparition me permettra d'avancer d'un petit pas dans le monde du slam. Notre prose rythmique trouvera je l'espère son public et donnera naissance à quelques vocations artistiques.


Crep des Lices - 484 Avenue des Lices 83000 Toulon -

rendez vous Mardi 17 Juin 2008 au Paradox à Marseille

INFO SUR LE BLOG http://slamarseille.blogspot.com

Le Paradox - 20h

« Slam’attitude »Par Max et Marielle

Libre écoute, Libre parole, Libre écriturePremière partie de soirée à partir de 20h :Projection d'un film documentaire sur le logement à Marseille, de Charlotte Ramette.Venez découvrir son travail !

Et ensuite...Sortie officielle et présentation de la compilation Slam "Des mots lissés, pour reconstruire" !Avec, pour débuté la soirée, une partie des slameurs présent sur la compilation, qui présenterons leurs textes en live avant de libérer le micro pour la scène ouverte,Car on compte sur vous pour le volume 2 ;)

Thème du mois (pour ceux qui veulent) : "Le logement"

PAF : Entrée libre + un sourire d’adhésionUn texte dit, un verre offert

127, rue d’Aubagne – 13006 Marseillehttp://www.leparadox.fr/

EXUTOIRE

Ma raison a perdu sur le front
Face à son oppresseur le coeur.
J'ai fini par me résigner,
Cesser de me torturer,
En essayant de tout contrôler.

Je me suis glissée dans cette étreinte
Sans penser à toutes les contraintes.
Mon coeur était à prendre,
Le sien était en pierre.

L'harmonie de nos deux corps
N'a pas eu raison de son coeur.
Les aveux de sentiments inventés
Pour me charmer
Et me convaincre de l'existence
D'une passion enflammée !

Je me suis noyée dans ce torrent de mensonges
Persuadée de la sincérité
De ses confidences intimement partagées.
"Je n'avais jamais ressenti ça,
Je n'avais jamais ouvert mon coeur
A qui que ce soit avant toi!"

Mensonges ! Balivernes !
Le temps a fait tomber le masque.
La métaphore du sol qui se dérobe
Prend tout son sens.

Il ne s'était guère vanté de son côté volage !
Pourtant, vu son âge, je le pensais mature !
Mais ce n'était pas dans sa nature
De faire perdurer ses relations.
Il ne rêvait que d'aventures sans lendemains.

Alors pourquoi me faire la cour?
Pourquoi avoir conquis mon coeur
Si ce n'était pas par amour?
Et le voilà qui pleure,
Oublie qu'il est l'auteur de ma souffrance
Qui, à son paroxysme me rapelle
Combien il est sot
D'aimer avec dévotion.

Ma raison a perdu sur le front
Face à son oppresseur le coeur.
Tous deux sont maintenant en fureur
D'avoir eu à combattre
Pour un imposteur.

LASSITUDE

Lasse, je suis lasse des rapports humains,
Rapports complexes et sans fin
Qui ne cessent d'hanter mon esprit.
Tant d'énigmes existentielles,
Qui se suivent et s'enchaînent
Sans qu'aucunes d'elles ne trouvent la lumière
Qui la délivrerait de ce tourment.
Ma raison m'implore de cesser ce supplice
Mais mon esprit continue ce sévice.
Mon coeur, telle une balance,
Suit le rythme, la cadence.
Le combat est sans répit !

BUDDHA


" Vivez comme si vous deviez mourir demain. Apprenez comme si vous deviez vivre toujours ."

LE SLAM !

Le Slam? J'ai découvert cet art il y a quelques années déjà grâce au film américain du même nom, du réalisateur Marc Levin. Mais bon! L'impact a été de courte durée. J'ai apprécié, point.

La révélation est venue il y a quelques mois à la première soirée organisée à Toulon au Crep des Lices. L'ambiance feutrée, les mots à peine murmurés, le souffle court du public concentré sur les écrits partagés à l'oral des participants, intimidés souvent.

Le Slam, c'est moi! Je suis le slam! Depuis ces nombreuses années où j'écris seule dans mon coin sans jamais rien dévoiler à qui que ce soit!

Une rencontre masculine m'a permis de faire mon "coming out" scriptural. Je lui ai lu mes textes. Ils lui ont plu. Cette personne, sans la nommer, je la remercie car elle m'a permis de trouver l'assurance de monter sur scène.

Et slamplaît cette vibration qui me parcours lorsque je partage avec vous mes pensées.