samedi 14 juin 2008

EXUTOIRE

Ma raison a perdu sur le front
Face à son oppresseur le coeur.
J'ai fini par me résigner,
Cesser de me torturer,
En essayant de tout contrôler.

Je me suis glissée dans cette étreinte
Sans penser à toutes les contraintes.
Mon coeur était à prendre,
Le sien était en pierre.

L'harmonie de nos deux corps
N'a pas eu raison de son coeur.
Les aveux de sentiments inventés
Pour me charmer
Et me convaincre de l'existence
D'une passion enflammée !

Je me suis noyée dans ce torrent de mensonges
Persuadée de la sincérité
De ses confidences intimement partagées.
"Je n'avais jamais ressenti ça,
Je n'avais jamais ouvert mon coeur
A qui que ce soit avant toi!"

Mensonges ! Balivernes !
Le temps a fait tomber le masque.
La métaphore du sol qui se dérobe
Prend tout son sens.

Il ne s'était guère vanté de son côté volage !
Pourtant, vu son âge, je le pensais mature !
Mais ce n'était pas dans sa nature
De faire perdurer ses relations.
Il ne rêvait que d'aventures sans lendemains.

Alors pourquoi me faire la cour?
Pourquoi avoir conquis mon coeur
Si ce n'était pas par amour?
Et le voilà qui pleure,
Oublie qu'il est l'auteur de ma souffrance
Qui, à son paroxysme me rapelle
Combien il est sot
D'aimer avec dévotion.

Ma raison a perdu sur le front
Face à son oppresseur le coeur.
Tous deux sont maintenant en fureur
D'avoir eu à combattre
Pour un imposteur.

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